Paloma est psy et cafetière du Pavillon des Créateurs au Parc de Wesserling dans les Vosges. Après une balade sur un des sommets autour, j’arrivais à son comptoir pour le premier café du jour. À peine avais-je parlé de la rudesse des montées à vélo qu’elle m’offrait la remarque suivante (Paloma est aussi une Mexicaine qui cause volontiers autour des cafés) :
les montées en vélo, ça me fait penser à la vie
Je dois prendre de l’élan avant d’entamer la côte, mais si quelqu’un passe au milieu de ma route et m'oblige à m'arrêter, il a beau s'excuser, il a cassé mon élan !
Très juste remarque qui appelle quelques rappels ultra-efficaces...
Une fois trouvé votre élan, il est essentiel de l'entretenir en continu
Comme un feu qu’on veillerait. Sinon votre montée est cassée comme le dit Paloma : reprendre de l'élan en pleine montée demande un effort d'une toute autre ampleur !
Typiquement c'est ce que demande un travail de long terme, ou plus ponctuel sur un projet donné. Par exemple quand vous cherchez à améliorer une idée pas encore aboutie, voire mieux : carrément mauvaise (!).
Certains sujets ont besoin de cette constance.
Trouver le bon niveau d'effort, et garder ce rythme-là
Pas assez soutenu, ou trop rythmé, l’épuisement guette. Mais si vous donnez la bonne intensité pour votre condition toute personnelle et cette montée-ci que vous visez, l’arrivée là-haut est une victoire. Il n’y aura plus qu’à profiter du plat ou de la descente ébouriffante qui se trouve après sur l’itinéraire.
Peut-être en attendant la prochaine montée, où vous serez un peu mieux entraînés. Peu importe si votre rythme est lent : l’important est de trouver celui qui préserve votre élan. Cette énergie initiale qui propulse est rare. Imaginez la 1ère étincelle qui fit apparaître le feu entre les mains humaines.
Ce feu essentiel s’entretient avec de l’air : votre présence.
Comme beaucoup de métaphores sportives, la montée à vélo illustre bien la vie (merci Paloma !)
Si cet été vous a donné la chance de ce genre d’élan, puissiez-vous le porter jusqu’à accomplir l’inattendu ! Comme l'exploit de l’équipe de volley des Bleus aux JO (voici de quoi se galvaniser avec le suspense de ce point).
Si vous ne savez pas trop comment gérer un élan encore timide ou naissant, le coaching professionnel est une excellente idée pour donner sa pleine puissance à cet appel, et trouver votre mode opératoire idéal.
Foi d’ancienne volleyeuse devenue coach écrivaine : toute présence offerte à votre idée la nourrira.
Au pire on parlera vélo ou autre joyeuseté insoupçonnée pour la divertir.
En cas de doute je vous aiguille.
C'est la même chose lors d'un travail d'écriture. Garder son élan et être constant permet d'aboutir. Et c'est plus facile en étant accompagné.